Histoire de l’Aéroclub de Flers

Cette article retrace année par année l’histoire de aéro-club.

Dans l’état actuel, cette page est encore en cours de construction.

On peut diviser cette histoire en trois grandes parties, la première année de chaque partie représentant une année marquante aéro-club.

En effet, si 1934 voit la naissance de aéro-club, 1944 est l’année où le club fut recréé après la libération et enfin 1996 est l’année où aéro-club de Condé sur Noireau a fusionné avec celui de Flers.


1934

L’ aéro-club de Flers a été officiellement créé le 4 novembre 1934, au cours d’une assemblée générale présidée par le maire de l’époque, Henri Lelievre.

Monsieur Féron fut élu président.

Dés le 16 décembre, des cours théoriques sont donnés par des instructeurs bénévoles, monsieur Rougeyron, pour la mécanique et monsieur Tuloup pour l’algèbre élémentaire.

Un décret de décembre 1934 reconnaîtra officiellement aéro-club de Flers comme centre d’instruction prémilitaire technique.

Cette structure prendra  de l’ampleur au cours des ans : en juin 1939, elle comptait 38 élèves inscrits.

Chaque année,  elle présentait des élèves au « certificat d’aptitude de mécaniciens d’avions ou radiotélégraphistes » (CAMA).

1935

En 1935, un projet de construction d’un aéroport avec création d’une piste de 750 mètres de long voit le jour.

Une grande compagnie aérienne française se dit intéressée par Flers en tant qu’escale entre « Paris et l’Atlantique », ainsi que deux importants constructeurs aéronautiques qui envisagent d’y créer une école de pilotage.

Cette même année, aéro-club de Flers est affilié à la Fédération Aéronautique Française.

Le 8 mars, un Breguet 19 prêté par le 22eme régiment d’aviation basé à Chartres arrive sur le terrain afin de servir d’avion d’instruction.

A partir du 31 mai, des leçons de vol seront données par monsieur Dupont, chef pilote de Caen, sur Caudron Luciole.

Le 1er juillet, le journal officiel déclare « d’intérêt public » l’acquisition de 20 hectares de terrain sur la commune de la Lande Patry afin d’y construire un aéroport.

Le terrain sera donc acheté par la chambre de commerce et, selon un article de presse du 20 décembre, « les travaux commenceront incessamment ».

1937

En 1937, les travaux sont toujours en cours avec, notamment au mois de mars le drainage du terrain.

Si 1936 voit, en France, la création de l’aviation populaire, il faut attendre 1937 pour qu’une section, qui se donne pour but la préparation des jeunes au service militaire dans l’aviation, soit constituée à Flers.

Réservée aux jeunes de moins de vingt ans, elle possédera dans un premier temps un avion et un planeur.

Le 5 septembre 1937, l’aéroclub, présidé à cette époque par monsieur Duguey,  organise un grand meeting pour fêter l’inauguration du terrain.

On y remarque la présence de Fernand Malinvaud, as de la guerre de 1914-1918 et qualifié par les journaux d’ « as de la voltige ».

Au programme également, Charles Quatremarre, autre figure de l’aviation, qui fera voler un avion Blériot du type traversée de la Manche.

Les parachutistes André Verger et Yves Vautier, quant à eux, feront frémir les spectateurs par leurs exploits, dont une descente avec deux parachutes, le dernier étant utilisé prés du sol après que le parachutiste ait largué le premier.

Outre les baptêmes de l’air offerts au public, on profite de l’occasion pour baptiser la dernière acquisition du club, un Caudron Phalène.

La journée sera clôturée par une soirée de gala, avec la projection, au Palace-cinéma, du film «Anne Marie » de Raymond Bernard avec Annabella et Pierre Richard Wilm, d’après un scénario original d’Antoine de saint Exupéry.

Le 28 novembre, le club reçoit un biplace Potez 60 CV, et la presse signale l’entrée prochaine en activité de la section d’aviation populaire.

1938

En 1938 le hangar de l’aérodrome héberge pas moins de sept avions, dont trois sont la propriété de l’aéroclub :

–      deux biplaces école Potez (F-ANOB, F-AORA),

–      un quadriplace Caudron Phalène (F-AMMO), quadriplace de 120cv,

La section d’aviation populaire possède, quant à elle :

–      deux biplaces Caudron Luciole (F-ARJH, F-ARKH),

–      deux biplaces Salmson (F-AQUB, F-AQYD).

Jusqu’à la déclaration de la guerre en 1939, plus de 2000 heures de vol auront été effectuées, pour environ 10000 atterrissages sans le moindre accident affectant des personnes.

Dans le même temps, 31 brevets de pilote du premier degré et 13 brevets de pilote du deuxième degré auront été délivrés.

 

1939

La guerre interrompra l’activité de aéro-club pendant cinq ans, hormis celle des modèles réduits.

Le terrain, occupé par l’aviation allemande sera durement bombardé par les alliés.

Il faut noter pendant cette période, la mésaventure survenue à l’équipage tchécoslovaque d’un bombardier Wellington du 311 ième Bomber Squadron.

Dans la soirée du 06 février 1941, il quitte sa base d’East Wretham pour participer à un bombardement nocturne près de Boulogne.

Le navigateur est malade et ne peut pas assurer son rôle. Le radio n’étant pas en mesure de capter la moindre onde émanant de l’ancêtre balbutiant du VOR, notre avion touche le sol flérien vers 23 heures. L’équipage réalise trop tard qu’il ne se trouve pas en Angleterre mais sur un terrain réquisitionné par la Luftwaffe au cœur de la Normandie occupée.

Alors que l’avion engage un demi tour – peut être entre l’actuelle piste des modélistes et les terrains de football – il s’embourbe et est stoppé net !

Après avoir été, quelques temps, emprisonné dans la région, l’équipage sera détenu du mois de mai 1942 au mois d’août 1945 au Stalag Luft « Sagan ». A noter que l’opérateur radio Arnost Valenta a participé à l’évasion qui a inspiré le film La Grande Evasion. Il est mort fusillé par la gestapo. C’est le seul opérateur radio Tchécoslovaque affecté dans la RAF qui ait été tué pendant la seconde guerre mondiale.

La biographie du radio et beaucoup d’autres informations sur les forces aériennes Tchécoslovaques libres sont disponibles ici.

Quant à l’avion, deux jours après que son équipage ait été emmené en détention, il décida de se venger : alors qu’une sentinelle allemande admirait le fuseau du moteur gauche, une main maladroite vint manipuler la commande de rentrée du train d’atterrissage écrasant ainsi le soldat.

Cet accident inspira, sur l’air de « la mère Michel », une chanson aux habitants de Flers :

 

I

Un gros avion anglais perdu dans le brouillard,

Sur le terrain de Flers atterrit par hasard

A peine descendus, ils furent kidnappés

Par une patrouille allemande accourue les chercher.

II

Dés le lendemain, tous armés de pinceaux,

Ils se dépêchent bien vite d’le transformer feldgrau

Sous le train d’atterrissage, en train de décrotter,

Deux fridolins biens sages, s’amusent à rigoler.

III

Mais un mécano grimpé dans le coucou,

Pris d’une folie douce s’mit à toucher à tout,

Il tire sur une manette et crac, presqu’aussitôt,

Le train d’atterrissage leur est tombé sur l’dos.

IV

Quand ils les retirèrent, les pauvres fridolins,

Avaient l’air de pauv’nouilles qu’on retire du gratin,

Pris d’un remord subit, ils ont vite avalé

Le bulletin de naissance qu’on leur avait confié.

Mais l’histoire du Wellington ne s’arrête pas là.

Quasi intact, il fut dans un premier temps calé par des traverses de bois puis, après avoir été réparé, convoyé vers l’Allemagne, au centre d’expérimentation et de tests en vol de la base de la Luftwaffe à Rechlin.

Il revit l’Angleterre après la guerre.

Il faut noter un autre événement sans lien direct avec Flers, mais dont l’un des protagonistes est originaire de cette ville.

En avril 1941 deux jeunes pilotes, Jean Hebert de Caen et Denys Boudard, de Flers, dérobent un Bücker Jungmann sur le terrain militaire de Carpiquet, au nez et à la barbe des allemands.

Né à Flers, Denys Boudard arrive à Caen en 1937. Mobilisé dans l’armée de l’air avec Jean Hébert, et après un passage en Afrique du nord, il revient en Normandie avec une seule idée en tête, rejoindre l’Angleterre.

Au moment du 60e anniversaire du débarquement, il confiait à la presse : « Nous avons cherché des bases aériennes. Comme il était impossible de s’introduire dans celles de Bernay et d’Evreux, nous nous sommes rabattus sur Carpiquet. Ce n’était pas franchement compliqué d’y entrer ».

Après un premier essai infructueux, Jean Hébert et Denys Boudard reviennent sur l’aérodrome caennais le 29 avril 1941.

Equipés de deux combinaisons teintes en noir, les deux pilotes, qui n’ont que 150 heures de vol, jettent leur dévolu sur un Bücker Jungmann biplan. Un mécano allemand les regarde à peine. Jean Hébert s’installe aux commandes et décolle sans problème. Il passe en rase-mottes au-dessus de la gare de Caen et bat des ailes pour faire signe à un copain cheminot que tout s’est bien passé.

Après une heure et demie de traversée, le Bücker arrive au-dessus des côtes anglaises. Obligé de faire un peu de saute-mouton au-dessus des collines, l’avion se pose sur l’aérodrome de Christchurch, sous le regard médusé des Anglais surpris de voir atterrir chez eux un appareil portant les croix gammées.

Ils enverront même un télégramme ironique aux Allemands : « ne vous inquiétez pas, l’appareil et les deux pilotes vont bien. Continuez à nous envoyer des appareils neufs. On va gagner la guerre plus rapidement ».

Denys Boudard précise dans l’article qu’il était heureux « d’offrir à sa très gracieuse majesté cette prise de guerre, concrétisant ainsi la coutume normande de ne pas arriver inopinément chez un voisin les mains vides ».

 

Reçus en héros, et conviés à diner par Churchill, les deux pilotes s’engagent ensuite dans la RAF.

Hebert perdra la vie dans un accident au cours d’un entrainement en vol et Boudard finira la guerre aux commandes d’un Spitfire à bord duquel il assistera au débarquement du six juin 1944.

La rue qui mène à l’aéroclub porte désormais son nom.

Pour plus d’informations sur ces deux pilotes vous pouvez visiter ce site.

1944

C’est le 2 décembre 1944 que le premier comité directeur de l’aéroclub de l’après guerre se réunit pour mesurer l’étendue des dégâts causés par les bombardements, dresser un programme de travail et constituer une nouvelle équipe.

Les statuts sont révisés pour les mettre en conformité avec ceux de la Fédération Nationale Aéronautique.

1945

Le 10 mars, comité directeur vote en séance la délibération suivante : « … En ce qui concerne le nom du club, sans attendre la modification des statuts, le conseil décide, après discussion, étant donné le rayon d’action futur du club, le désir de perpétuer le souvenir du regretté pilote Henry Goussin, qui rendit tant de services au club à ses débuts, de prendre pour désignation,  AERO-CLUB DE BASSE-NORMANDIE HENRY GOUSSIN ».

Henry Goussin, chef pilote du club d’avant guerre, était mort dans un accident aérien au Sénégal, le 7 aout 1942.

1946

Après deux années de travaux, effectués par des bénévoles et avec l’aide des services publics locaux, travaux qui permirent de reboucher les quelques 300 trous de bombes qui parsemaient le terrain et de réparer les hangars détruits, le premier décollage d’un avion eut lieu le 29 septembre 1946.

Le 27 octobre de la même année eut lieu le premier lancer d’un planeur dans le ciel flérien.

Cette activité de vol à voile cessera fin 1961 par suite de difficultés de fonctionnement dues au prix de revient et au manque de matériel. A cette date, 182 brevets de pilotes de planeur avaient été obtenus, pour 1020 heures de vol et 8590 lancers.

C’est sensiblement à cette même date que cessèrent les cours prémilitaires, suite aux nouvelles techniques et conditions d’incorporation des élèves techniciens de l’Armée de l’Air.

Depuis sa création, c’est donc plus de 200 jeunes préparés à Flers qui auront ainsi passé le CAMA cité plus haut.

Bien que pendant les deux années consacrées à réparer les dégâts de l’occupation, aucun vol avion n’ait eu lieu, l’activité aéronautique n’en a pas été pour autant nulle.

Plusieurs sections d’aéromodélisme qui avaient pour nom, escadrille des Cèdres (toujours active), escadrille des Francs Pionniers, escadrille du Collège…ont coexisté pendant cette période.

Elles permirent d’affirmer l’existence du club en figurant, souvent plus qu’honorablement, dans les concours et compétitions organisés tant à Flers que dans la région.

Parallèlement, des cours préparant au Brevet Elémentaire des Sports Aériens (BESA) furent dispensés aux élèves se destinant à une carrière aéronautique.

1955

Le club, qui possède alors un Turbulent D31, monoplace à moteur Volkswagen (F-PFDD), un Brochet 83D (F-PGLF) et un Stampe SV4C (F-BDIJ), se dote d’un avion moderne, le Jodel D112 (F-PHJL).

C’est grâce à une subvention de 700000 francs accordée par l’Etat, et sous l’impulsion de l’abbé Amiard, vice président du club, que sa construction a commencé dans l’atelier de l’escadrille des Cèdres au petit Séminaire, les plans ayant été acquis en avril 1953.

Elle s’est poursuivie à la Ferrière aux Etangs, dans l’atelier de menuiserie de monsieur Durand, dont les fils, aéromodélistes, participent à la construction.

Doté d’un moteur Continental de 65 CV, l’avion vole pour la première fois en septembre, piloté par monsieur Renaudin.

1957

Les 14 et 15 juin, le terrain accueille un rallye aérien international.

61 avions sont présents, immatriculés pour la plupart en France et en Angleterre, parmi lesquels on note des Tiger Moth, Auster et autres Chipmunk.

 

 

1966

Un jeune pilote du club, Jacques Thivet, se classe cinquième au tour de France aérien, à bord du DR 1051 Ambassadeur (F-BKHH).

Vers la fin des années 60, 19825 heures de vol avion avaient été effectuées depuis la fin de la guerre sur l’aérodrome de Flers Saint Paul, pour 218 brevets de pilotes d’avion délivrés aux membres du club.

L’aéro-club possédait à cette époque un Jodel « D 112 » de 65 CV, un Brochet « MB 80 » de 90 CV, un Morane Saulnier « Rallye » de 100 CV, un Jodel « DR 315 » de 105 CV et un quadriplace Gardan « GY 80 » de 150 CV.

 

1971

En 1971, la revue municipale de la ville de Flers signale qu’un projet d’extension du terrain est à l’étude afin de recevoir des avions d’affaire de moyen tonnage, pouvant aller « du multi moteur à hélice aux petits avions à réacteurs, jusqu’à 15 places ».

Le projet envisagé consiste à construire une piste en dur de 1000 mètres par 30 mètres orientée ENE/WSW avec une bande accolée « gazonnée » de 60 mètres de largeur. Une extension supplémentaire de quelques centaines de mètres est prévue vers l’ WSW.

Finalement il ne sera construit que la piste en dur 06/24 actuelle de 720×25 mètres.

Quant à la piste d’origine, orientée  ESE/WNW, après avoir envisagé son allongement de 150 mètres vers l’ WSW, portant ainsi sa longueur à 880 mètres, tout en gardant sa largeur originale de 100 mètres, elle fut finalement abandonnée, la ville s’étant entretemps développée dans la trouée d’envol orientée à l’ESE.

La ligne envisagée vers Paris ne fut finalement jamais ouverte.

Une aérogare fut quand même construite ; elle sert désormais de local à l’aéroclub.

1983

Le 14 juillet, le terrain servira d’escale technique au premier Grand Prix de France des ULM, dans l’étape entre Bernay et Saint Malo.

 

1995

Le 30 avril, l’aéroclub organise un grand meeting pour le soixantième anniversaire du terrain.

 

1996

A l’assemblée générale du 15 décembre 1996, c’est à une très large majorité (34 oui pour un blanc et un non), que les membres de l’aéroclub de Flers votèrent la fusion de l’association avec l’aéroclub de Condé sur Noireau, qui lui-même avait pris une décision semblable à la fin du mois de novembre.

Le propriétaire du terrain de Condé ayant annoncé son intention de ne pas renouveler le bail à partir du mois de septembre 1998, ce rapprochement était devenu indispensable.

L’assemblée, présidée par les deux présidents d’alors, Denis Bourbon pour Flers et Claude Graindorge pour Condé, acta ce jour-là que le nouveau club s’appellerait désormais « aéro-club de Basse Normandie Flers-Condé ».

Avec l’apport des 30 pilotes de Condé, le nouveau club comptera alors environ 100 membres.

Les deux avions de Condé, un Socata TB 9 (F-GHZJ) et un Morane Saulnier Rallye 115 CV (F-BSAI) viendront grossir la flotte de Flers qui possède à cette époque un DR 400 120 CV Dauphin (F-GFXO) et un DR 400 180 CV Régent (F-GKQO).

1997

730 heures de vol sont effectués cette année là.

Au mois de juillet, Flers est une des étapes du championnat de France de rallye aérien.

La presse fait état de 28 appareils engagés et note la présence de Joël Tremblet et de son navigateur Philippe Léopold Léger, champions de France de cette épreuve.

Du 2 au 10 aout, le tour de France ULM dont une étape était initialement prévue à Flers, est reçu sur le terrain de Condé.

Le dossier de presse indique la participation de 55 appareils pendulaires et 37 multiaxes.

1998

Lors de l’assemblée générale au mois d’avril, Roland Auvray, l’inusable mécano du club, se voit décoré de la médaille du Mérite de l’Aéronautique par Mr Bataille, président de l’UR 5, (Union Régionale de Normandie).

Au mois de mai de cette année, deux équipages rallient Hosin en république tchèque, tandis qu’un autre équipage emmène en Allemagne le président du comité de jumelage Flers Wunsdorf.

Le club dispose alors de trois instructeurs, Franck Baloche, Denis Masson et Gérard Nappez.

Malgré la perte, à la suite de pannes de moteur,  de deux avions, le Rallye 115 CV et le DR 400 180 CV, le club réalise quand même 682 heures de vol.

Il n’y aura heureusement aucun dommage physique à déplorer pour les occupants de ces deux avions qui seront rapidement remplacés la même année par un DR 400 180 CV Régent (F-GLDR) et par un DR 315 Petit Prince (F-BSJZ).

 

1999

Pendant l’année 1999, le club a totalisé 800 heures de vol dont 364 heures effectuées pour l’école de formation.

La tempête en décembre 1999 n’a pas épargné aéro-club puisqu’un des hangars a été sérieusement endommagé.

2000

C’est à l’assemblée générale du 5 février 2000 que Denis Bourbon, président du club depuis 1992, passe les commandes de l’association à Yves Berthé.

Selon l’article de presse consacré à cet événement, l’ancien président, faisant le bilan de l’année écoulée, évoque « les dégâts provoqués aux hangars par la tempête de décembre 1999, qui a sérieusement endommagé le nouveau hangar, dont la construction avait été terminée fin 1998, ainsi que les avions de particuliers hébergés dessous, mais a heureusement épargné les avions de aéro-club logés dans l’ancien hangar ». Il en profite pour remercier « les nombreux bénévoles qui ont aidé à remettre rapidement tout en ordre ».

Le club bénéficie alors du concours de trois instructeurs bénévoles, Franck Baloche, Denis Masson et Gérard Nappez, les deux derniers venant de l’ancien club de Condé.

Sont nommés à cette occasion, membres d’honneur du club pour « les services qu’ils ont rendus depuis plus de 20 ans », Michel Ceyssel  et Jean Clérembaux.

Un voyage en Tunisie est effectué cette année là par 8 pilotes du club sur le Régent, accompagné de l’avion d’un particulier.

2001

Le bilan de l’année  montre une augmentation de l’activité avec 800 heures de vol dont 273 rien que pour l’école, contre 650 heures totales en 2000.

Un équipage participe quant à lui au 4eme rallye aérien Rouen Brighton, tandis que deux autres équipages s’envolent pour le Maroc sur le Dauphin (F-GFXO) et sur le Régent (F-GLDR).

C’est aussi l’année où plusieurs pilotes du club commencent à s’initier aux joies du vol de nuit, aussi bien sur le terrain d’Argentan, que sur celui de Caen ou de Granville.

Les 2 et 3 juin, le terrain accueille la sélection régionale du pilotage de précision.

Parmi les pilotes présents, le cherbourgeois Joël Tremblet, qui a connu un podium au championnat du monde de rallye aérien (3ème en 2001) et champion d’Europe de pilotage de précision.

 

2002

2002 est propice aux voyages, puisque pendant l’été, deux équipages sortent des frontières de l’hexagone, l’un en juillet pour rejoindre le Maroc jusqu’à Ouarzazate et l’autre en aout pour faire le tour des iles britanniques, en passant par l’Irlande et l’Ecosse, tout ceci à bord de l’incontournable Régent (F-GLDR).

2003

Le club a accompli en 2003, 735 heures de vol et l’école accueille une dizaine d’élèves.

Il s’est classé dixième au jour le plus long et treizième à la nuit la plus courte.

Un équipage est reparti, cette année encore au Maroc.

Mais il y a deux moments forts à remarquer pour cette année.

D’abord la performance réalisée par 14 pilotes : deux tours de France non stop accomplis en 22 heures et 41 minutes.

Il a fallu pour cela préparer minutieusement les vols dont une partie devait se dérouler la nuit. Plusieurs pilotes ont donc passé à cet effet la qualification vol de nuit.

Ce challenge n’aurait pas pu avoir lieu si la date choisie, au mois de juin, n’avait pas bénéficié de conditions météorologiques exceptionnelles sur l’ensemble du territoire.

Le record est toujours à battre.

A l’automne, la perte au décollage du Régent (F- GLDR), suite à une panne de moteur, prive le club de son avion de voyage. Heureusement, cette fois-ci encore, il n’y eut aucune victime à déplorer.

2004

Pour remplacer le Régent, l’aéroclub achète en février un Cessna 172 180 CV neuf, (le F-HAFP).

L’assemblée générale est l’occasion, d’une part de reconduire dans ses fonctions Yves Berthé, président depuis quatre ans et d’autre part de remettre à Denis Bourbon la médaille de l’Union Régionale aéronautique de Basse Normandie.

Une section du brevet d’initiation à l’aéronautique est ouverte à la rentrée scolaire dans les locaux du club. Elle compte au début, quatre élèves.

2006

Avec 62 adhérents, aéro-club réalise en 2006, 682 heures de vol.

Un équipage de trois pilotes du club participe au 24eme rallye Toulouse Saint Louis du Sénégal, sur les traces des pilotes de l’aéropostale.

A bord du Cessna (F-HAFP), ils rallient Toulouse à Saint Louis via Tanger, Essaouira, Tarfaya (cap Juby).

Ce sera l’occasion pour eux d’emporter un lot de 1000 paires de lunettes fournies par le Lions club de Flers et distribuées au Sénégal dans un but humanitaire.

Au final, ils se seront sixièmes au classement général.

2007

Le club compte 60 adhérents, dont 17 élèves.

Les journées portes ouvertes des 2 et 3 juin, sont l’occasion pour les spectateurs d’admirer plusieurs avions anciens venus de Chavenay.

Un équipage arrive troisième au rallye aérien interrégional à Granville et se sélectionne pour les championnats de France à Briare, dans le Loiret.

Deux pilotes participent cette année-là au rallye de Tunisie.

 

 

Merci à la médiathèque de Flers pour nous avoir fournie les archives nécessaire à la création de cette page.

 

7 Commentaires

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    • Tremblet jole sur 6 mai 2014 à 2 h 20 min
    • Répondre

    Bonjour

    Petit correctif, je n ‘ai malheureusement jamais éé champion du monde de rallye aérien, au mieux 3eme en 2001

    1. C’est corrigé, merci.

    • gaubert sur 5 novembre 2018 à 20 h 57 min
    • Répondre

    bonjour

    Desolé mais il n’y a jamais eu de Brochet 83.Celui de Flers était MB 80 avec ce nom Victor Pechon .

    1. Bonjour,

      Suite à votre commentaire, j’ai refait quelques recherches. Le F-PGLF est répertorié par le registres des immatriculations de la DGAC comme un MB 83 D avec le numéro de série 06. Toujours d’après le registre des immatriculations il a appartenu au club entre 1955 et 1975.
      Si vous avez des raisons qui vont amènent à penser qu’il s’agit d’une erreur, n’hésitez pas à me l’indiquer.

    • gaubert sur 6 novembre 2018 à 11 h 40 min
    • Répondre

    Bonjour

    Vous avez parfaitement raison c’est bien un MB83 qui a était à Flers pendant vingt ans.Cette avion serait toujours volant il est basé à Uzés,matricule FPGLF et appartient Madame Nicole Pupeschi.
    Depuis longtemps je me suis toujours demandé pourquoi le nom de Victor PECHON etait peint
    sur le Brochet Flérien,j’ai retrouvé ce nom sur le net cet homme etait pilote d’essai et chef de piste a Laleu il fut fusillé par les Allemands pour espionnage.Qui a eu l’idée a L’aéro club de rendre hommage a ce résistant

    J’ai une archive Ouest France avec Mr Renaudin avec le Brochet et l’inscription Victor Pechon.

    Merci pour vos renseignements concernant cette appareil.
    Sincères salutations.

    • gaubert sur 1 mai 2019 à 18 h 12 min
    • Répondre

    Bonjour

    Pour les journées portes ouvertes du club serait-il pensable de revoir sur le terrain le MB 83 qui est actuellement basé a Uzés,et bien entendu de contacter la propriétaire de cet avion (chose que je peux m’occuper)si tout cela est bien entendu réalisable.
    Dans l’attente de votre décision
    Sincères Salutations.

    • RENAUDIN sur 4 octobre 2019 à 8 h 40 min
    • Répondre

    Il est oublié le travail important de Pierre RENAUDIN pour la construction du F PGLF.
    Au côté de l’abbé AMIARD et des frères DURAND.
    D’autre part Pierre RENAUDIN a été chef pilote depuis 1946 sur les planeurs C800 et SG
    Et après sur le Stampe et les autres avions.

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