Une radieuse matinée de mai, ouvrait des horizons qu’une météo capricieuse limitait depuis quelques temps aux frontières du bocage normand.
La navigation préparée de longue date, mise à jour, nous invitait à mettre le cap au sud ouest.
Le moment était venu d’aller voir bien au delà des collines du Domfrontais, vers un endroit que la légende dit avoir été créé par les larmes des fées chassées de Brocéliande. Le Golfe du Morbihan, écrin qui, selon un dicton breton, recèle autant d’îles que l’année compte de jours, ne devait être qu’une étape à notre destination, Belle Île la bien nommée.
Tant ont déjà si bien décrit sa beauté sauvage mais accueillante, en prose ou en chanson que je ne me risquerais pas à plagier.
Seules quelques photos me permettent de partager une infime partie de la magie de ce vol. Je garde précieusement les autres images dans ma mémoire comme un rêve que j’aurais hâte de concrétiser de nouveau faute d’avoir pu le prolonger. Je ne peux que vous inviter à tenter ce voyage éblouissant, qui, je vous l’assure, ne restera pas qu’une simple ligne sur le carnet de vol.